Je viens de lire un article très intéressant.
En voici une traduction libre, agrémentée de quelques réflexions.
Si vous souhaitez lire l'article original (en anglais), c'est par ici.
Souvent les parents d'élèves disent au professeur de musique de leur enfant: "il ne travaille jamais à la maison", "il faut le forcer, et pourtant il aime ça", "il ne veut pas arrêter la musique, mais il ne sort jamais son instrument de lui-même", "il s'énerve, il ne veut pas travailler son instrument plus de cinq minutes","on est obligés de le punir ou de le menacer, et ça se termine en crise". "on n'en peut plus de le supplier de jouer", "mais c'est incroyable comme il progresse à la fin du cours, à la maison ça ne donne rien" etc.
Il faut savoir que c'est très difficile pour un enfant d'entamer l'apprentissage de la musique, aucun enfant n'a envie de travailler spontanément une fois rentré chez lui! Il aura plutôt envie de s'amuser!
Or, l'apprentissage d'un instrument de musique se construit jour après jour.
C'est donc au professeur lors du cours, relayé ensuite par les parents le reste de la semaine, de créer un environnement propice à l'apprentissage de la musique.
Ce double entourage est absolument nécessaire.
Voici une liste des raisons entraînant l'arrêt de l'instrument, et comment les éviter:
1) les parents considèrent que la musique est une matière mineure.
l'entourage a tendance à penser que la musique n'est pas une matière aussi importante que les maths ou le français. Mais les parents doivent faire comprendre à leur enfant que c'est pourtant le cas. Vous ne laisseriez pas votre enfant arrêter les maths, n'est-ce pas? Quel enfant ne sauterait pas sur cette opportunité!
La musique est une matière importante. Si les parents insistent sur ce point, moins d'élèves arrêteront.
2) les élèves ne savent pas comment progresser
Sans des outils adéquats et des méthodes de travail adaptées, les élèves seront frustrés et voudront s'arrêter. C'est le rôle des professeurs et des parents de donner aux enfants des outils appropriés qui leur permettront de progresser. Les professeurs doivent apprendre aux élèves pourquoi, comment, où, et quand s'exercer, et les parents doivent savoir un minimum comment les élèves doivent faire leur travail personnel à la maison pour pouvoir les aider correctement. Ils doivent aussi lire les instructions écrites par le professeur dans le cahier de l'élève et ne pas hésiter à s'adresser régulièrement au professeur pour avoir des conseils. C'est un travail d'équipe!
3)Les parents et les élèves pensent qu'ils n'ont pas d'aptitude musicale.
Bien sûr, certains enfants attrapent un instrument et ont immédiatement des facilités déconcertantes, mais ils vont forcément plafonner un jour et devront travailler très dur pour dépasser cette étape.
En général les débuts à l'instrument sont un peu ingrats. Jouer d'un instrument de musique se construit pas à pas.
Avec une pratique régulière et adaptée, n'importe quel enfant peut jouer correctement! Aussi longtemps que les élèves sauront de quelle manière s'exercer et qu'il le feront avec régularité, ils continueront de progresser.
Beaucoup de parents disent qu'ils ne sont pas doués en musique simplement parce qu'ils ont eu de mauvais professeurs ou trop peu d'aide à la maison pendant leur apprentissage musical.
4) les élèvent arrêtent de jouer l'été
les statistiques montrent que les élèves qui ne lisent pas l'été prennent beaucoup de retard à la rentrée. C 'est exactement la même chose en ce qui concerne la pratique instrumentale. Une année d'éducation musicale peut être anéantie si l'élève s'arrête totalement de jouer pendant une longue période. Reprendre un instrument après un arrêt complet de plusieurs mois peut s'avérer tellement frustrant que l'élève n'aura pas du tout envie de continuer à étudier une autre année scolaire.
5) l'instrument n'est pas réglé, ou est endommagé.
jouer sur un instrument en mauvais état engendre de lourdes conséquences. Parfois le problème est si léger que les élèvent croient tout simplement qu'ils jouent mal, ce qui augmente leur frustration. Les élèves, les parents, les professeurs doivent connaître les rudiments de l'instrument pratiqué et savoir détecter les problèmes, et si possible les résoudre.
Dans le cas de la harpe, un tout jeune enfant ne peut pas accorder son instrument, c'est trop difficile. C'est donc aux parents de le faire, les premières années, avec une grande régularité.
Comment exiger d'un enfant qu'il travaille tous les jours sur un instrument complètement faux?
6)les professeurs n'organisent pas assez de concerts pendant l'année
le meilleur moyen de motiver les élèves est de créer des moments de jeu en public. Travailler des semaines, des mois sans aucune perspective de concert est lassant, et les élèves risquent de s'arrêter définitivement. Les professeurs devraient créer régulièrement des occasions de jouer en public, si possible environ toutes les 6 semaines pour que les élèves continuent de travailler avec sérieux.
Les parents peuvent également organiser des minis concerts à la maison, lors d'un dîner le week-end avec des amis par exemple, ou lors d'une réunion familiale!C'est valorisant pour l'enfant et important pour sa pratique musicale.
7) les élèves ne jouent pas leur répertoire de prédilection
c'est très important que les parents s'intéressent à la musique qui plaît à leur enfant; maintenant on trouve beaucoup de ressources musicales sur internet: on peut télécharger ou acheter des partitions en ligne, trouver des arrangements...
c'est important que les enfants puissent de temps en temps jouer de la musique plus légère qui les motive, en autonomie, en plus des pièces travaillées avec leur professeur.
Mon but en tant que professeur est que les élèves puissent jouer seuls, et non pas qu'ils prennent des cours toute leur vie!
8) plusieurs autres activités accaparent les enfants après l'école
les parents en ont assez d'avoir encore des devoirs à faire faire à la maison en plus des devoirs scolaires, sans compter qu'il faut aussi se rendre à d'autres activités extra-scolaires, ce qui prend du temps: judo, poney, danse... Mais ils doivent être conscients que les avantages sociaux et les bénéfices psychologiques que la musique offre sont aussi conséquents que ceux offerts par le sport par exemple!
et puis, les enfants ont bien minimum 10 minutes par jour à consacrer à l'instrument, n'est-ce pas?
Comme pour n'importe quelle autre activité, pratiquer un instrument de musique a ses hauts et ses bas. Il faut bien sûr rappeler aux enfants de travailler, mais ils ne doivent ni être poussés constamment, ni être livrés à eux-même. C'est une balance à trouver: parfois les parents doivent laisser leurs enfants souffler quelques jours, et parfois les inciter à travailler. Chaque enfant est différent. Dans tous les cas, rappelez-vous que tous les enfants sont capables de suivre une éducation musicale, et que les élèves remercient leurs parents sur le moment et plus tard de ne pas les avoir laissés tout arrêter.
mercredi 11 mars 2015
jeudi 26 février 2015
Réflexions sur le trac
Nous
sommes tous inégaux devant le trac, et je l'ai beaucoup vu, et vécu,
aussi bien autrefois quand j'étais élève, que maintenant que je suis
professeur et concertiste.
Il y a plusieurs formes de trac. Celui-ci va presque toujours de pair avec la prestation en public, même pour les artistes expérimentés. Sarah Bernard ne disait-elle pas à une jeune comédienne qui se vantait de ne jamais avoir le trac « Ne vous en faites pas, le trac, cela viendra avec le talent »!
Il y a le trac qui décuple les capacités, le trac qui les amoindrit (on joue à 80%, 60% de ses possibilités), et le trac qui paralyse, celui-là le plus difficile à vivre avec tout ce qu'il induit: tremblote, trou noir, sueurs froides et parfois pire, malaises, tachycardie...Jacques Brel disait vomir avant chaque concert!
Qui sont les personnes les plus traqueuses?
en général les personnes plutôt timides qui n'ont pas vraiment l'habitude (ni l'envie) de se mettre en avant au quotidien, de prendre la parole un long moment en public, de se mettre dans ce genre de situation ou l'on se trouve brusquement et longuement sous le feu des projecteurs.
Du coup la mise en situation qu'est le jeu sur scène est très difficile pour elles.
Il arrive également, chose étrange, que dans une situation très stressante (comme par exemple une conférence ou prise de parole très importante dans sa profession devant 200 personnes) certaines personnes n'aient absolument pas le trac, alors que dans une autre (concert d'élève devant 20 personnes), elles perdent tous leurs moyens!
Le concert (ou examen) peut être une situation de souffrance inouïe et d'immense déception alors que la personne aime véritablement, sincèrement sa discipline, et veut absolument servir son art avec honnêteté.
Ces personnes se mettent (en le sachant ou non) une terrible pression qui a raison d'elles, et lorsque l'évènement se passe mal (jeu hésitant ou sale, erreurs inhabituelles, trou de mémoire, passages entiers ratés à cause du tremblement des mains, voire totale incapacité de jouer) elles vivent un énorme sentiment d'échec, de honte, de culpabilité et de frustration qui est difficile à comprendre pour l'entourage.
Elle se disent alors que c'est de leur faute, qu'elles se sont mal préparées, et surtout qu'elles ne veulent pour aucun cas revivre ce moment.
Dans tous les cas, ce n'est pas de votre faute si vous avez un trac extrême!
c'est votre sensibilité, voilà tout.
Le pire moment du traqueur: avant de rentrer sur scène.
Il attend son tour sur sa chaise, en écoutant les autres, qui réussissent leurs morceaux (ou du moins, il en a l'impression!), ou il fait les cent pas en coulisse, ou discute fébrilement avec les autres pour essayer de se distraire ou au contraire force sa concentration dans un silence de mort en entendant son cœur battre de plus en plus vite et en "repassant" son morceau en boucle dans sa tête! Les mains sont moites, ou glacées. Il rentre sur scène en tremblant, ses oreilles bourdonnent, il se sait plus rien, sauf que dans un instant ce sera le silence, et qu' il devra faire ses preuves, et qu'il n'y aura pas de deuxième fois.
Il se concentre alors très fort, essaie de se maîtriser et crée une qualité d' écoute "supérieure"à l'affût du moindre défaut, qui justement crée une ambiance propice aux erreurs. Cette attention est en fait supérieure à celle que l'on a en cours (ou à la maison).
Les conseils à ne pas dire aux gros traqueurs: "détends-toi!" "bois un petit verre!" "imagine le jury aux toilettes!" "dis-donc, tu te liquéfies, reprends-toi!" " tu as bossé, tu es capable, alors vas-y sans stresser." "Mais maîtrise-toi, bon sang! tu ne risques pas ta vie! imagine si tu étais funambule!" "Cette fois on vient avec Mamie, tata Jeanine, tonton Léon, j'espère que tu vas mieux assurer que la dernière fois!" "j'ai confiance en toi, ça va bien se passer. Aies un peu confiance en toi, quand même! pourquoi tu es comme ça" "Merde, hein!" "keep cool!" "mais qu'est-ce que tu es tendu! ça ne sert à rien, tu sais?!"
Certains mots prêtent à sourire, mais qui ne les a pas entendus?
Les remèdes extérieurs:
l'alcool, la drogue, les médicaments. (je ne les conseille pas...)
Même chez les professionnels certaines personnes utilisent un coup de pouce extérieur, le plus connu étant les bêta-bloquants, c'est un médicament qui régule et ralentit le rythme cardiaque, ce médicament est beaucoup plus utilisé qu'on ne le croit.
Mais c'est très loin d'être anodin.
.l'homéopathie, à prendre en amont, plusieurs semaines avant la date. (le gelsemium est souvent préconisé)
.Les fleurs de Bach, le rescue, à prendre juste avant.
comment se préparer- Le plus important!
1)une très bonne préparation en amont (plusieurs semaines avant) à ne pas négliger, pour le traqueur, (comme pour les autres!)
-travail en détail du morceau , et non "superficiel", connaissance en profondeur de tous les aspects du morceau: parties de mg et md, rythme, mélodie, harmonie, mémoire auditive, digitale, visuelle si partition...
-travail en lenteur pour bien décomposer chaque mouvement et créer une mémoire des mouvements et une bonne solidité technique
-bien connaître la structure du morceau, les enchaînements...
-le tempo
-les nuances, les sonorités, l'interprétation...
- créer ainsi plusieurs "points mémoire" sur lesquels s'appuyer si l'un flanche, l'autre prendra le relai
bref, la méthode de travail est à voir avec son prof! je ne détaillerai pas plus ici.
2) faire un petit rituel, le plus tôt possible (dès que le morceau est connu):
-se mettre en position de "stress", à froid, sans avoir travaillé le morceau de la journée:
"filer" le morceau sans s'arrêter, si possible sans partition, et voir ce qu'il en est, ensuite retravailler les passages qui ont posé problème pour prendre de l'assurance.
3) jouer dans différents endroits chez soi: changer de pièce, ou au moins d'endroit dans la pièce, ou même seulement de sens.
Pourquoi? car le cerveau, ce petit malin, s'habitue au confort de la répétition!
rien que le fait de changer de côté, chez soi, peut vous déstabiliser! et donc vous habituer à gérer un élément extérieur susceptible de vous troubler.
4) s'enregistrer, en une fois: l'enregistrement crée les mêmes conditions de concentration que le concert
5) jouer le plus de fois possible en public avant la date, si possible devant quelqu'un dont on redoute l'avis (parent proche dont on souhaite l'approbation, inconnu dans le couloir de l'école de musique, voisin grincheux...)
6) travail d'imagination: s'imaginer jouer devant des personnes impressionnantes pour soi ou dans une salle immense (ne marche pas pour tout le monde, mais à tester!)
7) faire un jeu de rôle à la maison ou avec son prof
cette méthode ludique amuse beaucoup mes élèves, surtout les plus jeunes et dédramatise l'examen, ou l'audition.
J'attends dans la salle, l'air sévère, l'élève frappe (ou fait semblant de frapper s'il est déjà dans la salle de cours) entre et se présente à l'oral, ainsi que son morceau, prépare la harpe, et sa chaise, puis joue d'une traite son morceau, ensuite il salue et repart.
On retravaille ensuite la démarche qui ne doit ni être nonchalante ni militaire, la diction qui doit être claire et pas saccadée, l'élève met ses palettes ou ses pédales seul, d'ailleurs souvent avant son arrivée j'ai réglé la harpe n'importe comment, et le siège de même!
ce genre de jeu de rôle un peu théâtral se finit souvent en éclats de rire, et mine de rien prépare extrêmement bien au jeu de scène:
l'élève a des repères, sait s'installer confortablement, vérifier son instrument...il est autonome, et je crée ainsi une routine qui évite le côté "événement extraordinaire".
8) répéter au moins une fois avec son costume de scène, pour voir s'il n'entrave pas nos mouvements (rien de pire qu'une veste, une chemise, une robe trop serrée qui empêche de lever les bras!)
9) jouer à une heure inhabituelle, 7h du matin, minuit (à faire si vous n'avez pas de voisins!! si vous en avez, ne dites pas que c'est sur mon conseil!)
10) jouer de temps en temps devant quelque chose qui déconcentre: la télé, la radio (en essayant d'écouter!) cela habitue à gérer des événements extérieurs, car on a toujours quelque chose qui peut déconcentrer quand on est sur scène, une lumière dans les yeux, quelqu'un qui tousse ou fait grincer sa chaise...on vient de se cogner et on a mal à la main, nos chaussures neuves sont trop serrées, le tapis rayé vous donne l'impression que toutes les cordes sont des fa, tonton vous mitraille avec son appareil photo, vous avez le flash dans les yeux pendant 5 mn non stop, un bébé pleure et ses parents lui répètent bruyamment "chut, chut "...bref, l'inattendu doit être attendu!
11), si possible faire au moins une générale ou un cours dans la salle de concert, d'audition, d'examen pour s'habituer à l'acoustique du lieu
à faire jusqu'à ce que l'on soit satisfait du résultat!
le jour-même:
1) ne pas attendre des conditions optimales de ce jour-là : on est super en forme, on se sent bien, on ne pense à rien, on a une vie formidable, on a une vie sentimentale au top, une famille attentionnée, on vient de gagner au loto... si c'est le cas, bien sûr, tant mieux pour vous! mais c'est loin d'être toujours ainsi.
ce qui fait peut-être la sensibilité du musicien, ce qui enrichit son jeu, et y transparaît, et y ajoute un grain de sensibilité et de fragilité, c'est justement l'aspect extérieur.
Parfois on est légèrement grippé, on a un bouton sur le nez, on vient de se disputer avec un proche, on est contrarié, soucieux, on a passé une nuit blanche, la machine a laver est en panne, le chat est chez le vétérinaire, mais tant pis, on joue quand même!
le petit surplus d'âme...c'est ce qu'on aime entendre et qui enrichit le jeu!
et n'oublions pas la musique c'est ce qui nous sort brièvement du quotidien...les bienfaits sont doubles, pour le public, et pour nous !
2)travailler sur la harpe sur laquelle on doit jouer, même brièvement, et se concentrer sur ses sensations digitales et physiques.
3)faire attention à sa respiration, essayer de l'abaisser au niveau du ventre (en cas de stress, on a tendance à être en apnée, ou à respirer avec le haut de la poitrine).
4) se mettre en doigts, replacer sa main, reconnaître ses sensations quitte à faire une petite gamme pp ou autres avant d'entamer son morceau quand on est sur scène...on n'est pas au Carnegie hall, c'est tolérable!
5) prendre tout son temps pour s'installer confortablement.
et... en piste!!
pourquoi ai-je écrit un si long post... parce que c'est un sujet qui me touche particulièrement, car j'en ai souffert très longtemps, même dans mes jeunes années de jeune musicienne professionnelle.
J'ai voulu trouver des solutions moi-même, ce qui a pris du temps.
C'est aussi souvent un sujet tabou. Parfois le gros traqueur finit par arrêter ses études, ou même parfois sa carrière.
Je me souviens avoir été longtemps hantée par les mots d'une camarade pianiste qui m'avait parlé d'une jeune musicienne qui avait arrêté sa carrière à cause du trac et s'était reconvertie en vendeuse de chaussures! bien sûr je ne dénigre pas ce métier, mais abandonner la musique à cause du trac...c'est un renoncement terrible.
Lorsque j'enseigne en conservatoire ou en école de musique, j'essaie toujours de communiquer et apprendre aux élèves le plaisir de jouer en public . Cela n'a rien d'inné pour la plupart d'entre eux. C'est un don que l'on fait, de jouer pour quelqu'un et c'est une véritablement technique de jouer sur scène qui est encore autre chose que de simplement apprendre à jouer un morceau (je ne détaille pas ici, mon article est assez long comme ça!). Et c'est dommage que cela soit souvent réduit à montrer ou prouver l'étendue de son talent, et ce quel que soit le style: on voit plus le musicien que l'on écoute la musique et pourtant il est tout à fait possible de concentrer l'attention du public sur la musique.
La musique est un bienfait, un instant précieux et fugace, une émotion de l'instant!
Aussi, quand j'enseigne, j'essaie toujours de multiplier les évènements, auditions internes, concerts à l'extérieur, auditions groupées avec d'autres instruments, projets, jeu en solo ou en groupe pour éviter le paralysant duo tant redouté: Audition (en milieu d'année) et Examen (en fin d'année).
donc mon dernier pour ceux qui redoutent de jouer en public, préparez vous au mieux, et multipliez les expériences!
Rien que jouer en famille le soir, ou en w.e. est un moment précieux! on n'est pas obligés d'avoir comme but de préparer un récital pour la Reine d'Angleterre ou de remplir le stade de France ou la Philarmonie de Paris!
j'espère sincèrement que ces quelques pistes aideront les traqueurs à mieux vivre leur jeu sur scène!
Ces conseils n'ont pas vocation à effacer le trac, mais à aider à vivre avec, et à l'apprivoiser
merci à ceux qui ont pris le temps de me lire
Il y a plusieurs formes de trac. Celui-ci va presque toujours de pair avec la prestation en public, même pour les artistes expérimentés. Sarah Bernard ne disait-elle pas à une jeune comédienne qui se vantait de ne jamais avoir le trac « Ne vous en faites pas, le trac, cela viendra avec le talent »!
Il y a le trac qui décuple les capacités, le trac qui les amoindrit (on joue à 80%, 60% de ses possibilités), et le trac qui paralyse, celui-là le plus difficile à vivre avec tout ce qu'il induit: tremblote, trou noir, sueurs froides et parfois pire, malaises, tachycardie...Jacques Brel disait vomir avant chaque concert!
Qui sont les personnes les plus traqueuses?
en général les personnes plutôt timides qui n'ont pas vraiment l'habitude (ni l'envie) de se mettre en avant au quotidien, de prendre la parole un long moment en public, de se mettre dans ce genre de situation ou l'on se trouve brusquement et longuement sous le feu des projecteurs.
Du coup la mise en situation qu'est le jeu sur scène est très difficile pour elles.
Il arrive également, chose étrange, que dans une situation très stressante (comme par exemple une conférence ou prise de parole très importante dans sa profession devant 200 personnes) certaines personnes n'aient absolument pas le trac, alors que dans une autre (concert d'élève devant 20 personnes), elles perdent tous leurs moyens!
Le concert (ou examen) peut être une situation de souffrance inouïe et d'immense déception alors que la personne aime véritablement, sincèrement sa discipline, et veut absolument servir son art avec honnêteté.
Ces personnes se mettent (en le sachant ou non) une terrible pression qui a raison d'elles, et lorsque l'évènement se passe mal (jeu hésitant ou sale, erreurs inhabituelles, trou de mémoire, passages entiers ratés à cause du tremblement des mains, voire totale incapacité de jouer) elles vivent un énorme sentiment d'échec, de honte, de culpabilité et de frustration qui est difficile à comprendre pour l'entourage.
Elle se disent alors que c'est de leur faute, qu'elles se sont mal préparées, et surtout qu'elles ne veulent pour aucun cas revivre ce moment.
Dans tous les cas, ce n'est pas de votre faute si vous avez un trac extrême!
c'est votre sensibilité, voilà tout.
Le pire moment du traqueur: avant de rentrer sur scène.
Il attend son tour sur sa chaise, en écoutant les autres, qui réussissent leurs morceaux (ou du moins, il en a l'impression!), ou il fait les cent pas en coulisse, ou discute fébrilement avec les autres pour essayer de se distraire ou au contraire force sa concentration dans un silence de mort en entendant son cœur battre de plus en plus vite et en "repassant" son morceau en boucle dans sa tête! Les mains sont moites, ou glacées. Il rentre sur scène en tremblant, ses oreilles bourdonnent, il se sait plus rien, sauf que dans un instant ce sera le silence, et qu' il devra faire ses preuves, et qu'il n'y aura pas de deuxième fois.
Il se concentre alors très fort, essaie de se maîtriser et crée une qualité d' écoute "supérieure"à l'affût du moindre défaut, qui justement crée une ambiance propice aux erreurs. Cette attention est en fait supérieure à celle que l'on a en cours (ou à la maison).
Les conseils à ne pas dire aux gros traqueurs: "détends-toi!" "bois un petit verre!" "imagine le jury aux toilettes!" "dis-donc, tu te liquéfies, reprends-toi!" " tu as bossé, tu es capable, alors vas-y sans stresser." "Mais maîtrise-toi, bon sang! tu ne risques pas ta vie! imagine si tu étais funambule!" "Cette fois on vient avec Mamie, tata Jeanine, tonton Léon, j'espère que tu vas mieux assurer que la dernière fois!" "j'ai confiance en toi, ça va bien se passer. Aies un peu confiance en toi, quand même! pourquoi tu es comme ça" "Merde, hein!" "keep cool!" "mais qu'est-ce que tu es tendu! ça ne sert à rien, tu sais?!"
Certains mots prêtent à sourire, mais qui ne les a pas entendus?
Les remèdes extérieurs:
l'alcool, la drogue, les médicaments. (je ne les conseille pas...)
Même chez les professionnels certaines personnes utilisent un coup de pouce extérieur, le plus connu étant les bêta-bloquants, c'est un médicament qui régule et ralentit le rythme cardiaque, ce médicament est beaucoup plus utilisé qu'on ne le croit.
Mais c'est très loin d'être anodin.
.l'homéopathie, à prendre en amont, plusieurs semaines avant la date. (le gelsemium est souvent préconisé)
.Les fleurs de Bach, le rescue, à prendre juste avant.
comment se préparer- Le plus important!
1)une très bonne préparation en amont (plusieurs semaines avant) à ne pas négliger, pour le traqueur, (comme pour les autres!)
-travail en détail du morceau , et non "superficiel", connaissance en profondeur de tous les aspects du morceau: parties de mg et md, rythme, mélodie, harmonie, mémoire auditive, digitale, visuelle si partition...
-travail en lenteur pour bien décomposer chaque mouvement et créer une mémoire des mouvements et une bonne solidité technique
-bien connaître la structure du morceau, les enchaînements...
-le tempo
-les nuances, les sonorités, l'interprétation...
- créer ainsi plusieurs "points mémoire" sur lesquels s'appuyer si l'un flanche, l'autre prendra le relai
bref, la méthode de travail est à voir avec son prof! je ne détaillerai pas plus ici.
2) faire un petit rituel, le plus tôt possible (dès que le morceau est connu):
-se mettre en position de "stress", à froid, sans avoir travaillé le morceau de la journée:
"filer" le morceau sans s'arrêter, si possible sans partition, et voir ce qu'il en est, ensuite retravailler les passages qui ont posé problème pour prendre de l'assurance.
3) jouer dans différents endroits chez soi: changer de pièce, ou au moins d'endroit dans la pièce, ou même seulement de sens.
Pourquoi? car le cerveau, ce petit malin, s'habitue au confort de la répétition!
rien que le fait de changer de côté, chez soi, peut vous déstabiliser! et donc vous habituer à gérer un élément extérieur susceptible de vous troubler.
4) s'enregistrer, en une fois: l'enregistrement crée les mêmes conditions de concentration que le concert
5) jouer le plus de fois possible en public avant la date, si possible devant quelqu'un dont on redoute l'avis (parent proche dont on souhaite l'approbation, inconnu dans le couloir de l'école de musique, voisin grincheux...)
6) travail d'imagination: s'imaginer jouer devant des personnes impressionnantes pour soi ou dans une salle immense (ne marche pas pour tout le monde, mais à tester!)
7) faire un jeu de rôle à la maison ou avec son prof
cette méthode ludique amuse beaucoup mes élèves, surtout les plus jeunes et dédramatise l'examen, ou l'audition.
J'attends dans la salle, l'air sévère, l'élève frappe (ou fait semblant de frapper s'il est déjà dans la salle de cours) entre et se présente à l'oral, ainsi que son morceau, prépare la harpe, et sa chaise, puis joue d'une traite son morceau, ensuite il salue et repart.
On retravaille ensuite la démarche qui ne doit ni être nonchalante ni militaire, la diction qui doit être claire et pas saccadée, l'élève met ses palettes ou ses pédales seul, d'ailleurs souvent avant son arrivée j'ai réglé la harpe n'importe comment, et le siège de même!
ce genre de jeu de rôle un peu théâtral se finit souvent en éclats de rire, et mine de rien prépare extrêmement bien au jeu de scène:
l'élève a des repères, sait s'installer confortablement, vérifier son instrument...il est autonome, et je crée ainsi une routine qui évite le côté "événement extraordinaire".
8) répéter au moins une fois avec son costume de scène, pour voir s'il n'entrave pas nos mouvements (rien de pire qu'une veste, une chemise, une robe trop serrée qui empêche de lever les bras!)
9) jouer à une heure inhabituelle, 7h du matin, minuit (à faire si vous n'avez pas de voisins!! si vous en avez, ne dites pas que c'est sur mon conseil!)
10) jouer de temps en temps devant quelque chose qui déconcentre: la télé, la radio (en essayant d'écouter!) cela habitue à gérer des événements extérieurs, car on a toujours quelque chose qui peut déconcentrer quand on est sur scène, une lumière dans les yeux, quelqu'un qui tousse ou fait grincer sa chaise...on vient de se cogner et on a mal à la main, nos chaussures neuves sont trop serrées, le tapis rayé vous donne l'impression que toutes les cordes sont des fa, tonton vous mitraille avec son appareil photo, vous avez le flash dans les yeux pendant 5 mn non stop, un bébé pleure et ses parents lui répètent bruyamment "chut, chut "...bref, l'inattendu doit être attendu!
11), si possible faire au moins une générale ou un cours dans la salle de concert, d'audition, d'examen pour s'habituer à l'acoustique du lieu
à faire jusqu'à ce que l'on soit satisfait du résultat!
le jour-même:
1) ne pas attendre des conditions optimales de ce jour-là : on est super en forme, on se sent bien, on ne pense à rien, on a une vie formidable, on a une vie sentimentale au top, une famille attentionnée, on vient de gagner au loto... si c'est le cas, bien sûr, tant mieux pour vous! mais c'est loin d'être toujours ainsi.
ce qui fait peut-être la sensibilité du musicien, ce qui enrichit son jeu, et y transparaît, et y ajoute un grain de sensibilité et de fragilité, c'est justement l'aspect extérieur.
Parfois on est légèrement grippé, on a un bouton sur le nez, on vient de se disputer avec un proche, on est contrarié, soucieux, on a passé une nuit blanche, la machine a laver est en panne, le chat est chez le vétérinaire, mais tant pis, on joue quand même!
le petit surplus d'âme...c'est ce qu'on aime entendre et qui enrichit le jeu!
et n'oublions pas la musique c'est ce qui nous sort brièvement du quotidien...les bienfaits sont doubles, pour le public, et pour nous !
2)travailler sur la harpe sur laquelle on doit jouer, même brièvement, et se concentrer sur ses sensations digitales et physiques.
3)faire attention à sa respiration, essayer de l'abaisser au niveau du ventre (en cas de stress, on a tendance à être en apnée, ou à respirer avec le haut de la poitrine).
4) se mettre en doigts, replacer sa main, reconnaître ses sensations quitte à faire une petite gamme pp ou autres avant d'entamer son morceau quand on est sur scène...on n'est pas au Carnegie hall, c'est tolérable!
5) prendre tout son temps pour s'installer confortablement.
et... en piste!!
pourquoi ai-je écrit un si long post... parce que c'est un sujet qui me touche particulièrement, car j'en ai souffert très longtemps, même dans mes jeunes années de jeune musicienne professionnelle.
J'ai voulu trouver des solutions moi-même, ce qui a pris du temps.
C'est aussi souvent un sujet tabou. Parfois le gros traqueur finit par arrêter ses études, ou même parfois sa carrière.
Je me souviens avoir été longtemps hantée par les mots d'une camarade pianiste qui m'avait parlé d'une jeune musicienne qui avait arrêté sa carrière à cause du trac et s'était reconvertie en vendeuse de chaussures! bien sûr je ne dénigre pas ce métier, mais abandonner la musique à cause du trac...c'est un renoncement terrible.
Lorsque j'enseigne en conservatoire ou en école de musique, j'essaie toujours de communiquer et apprendre aux élèves le plaisir de jouer en public . Cela n'a rien d'inné pour la plupart d'entre eux. C'est un don que l'on fait, de jouer pour quelqu'un et c'est une véritablement technique de jouer sur scène qui est encore autre chose que de simplement apprendre à jouer un morceau (je ne détaille pas ici, mon article est assez long comme ça!). Et c'est dommage que cela soit souvent réduit à montrer ou prouver l'étendue de son talent, et ce quel que soit le style: on voit plus le musicien que l'on écoute la musique et pourtant il est tout à fait possible de concentrer l'attention du public sur la musique.
La musique est un bienfait, un instant précieux et fugace, une émotion de l'instant!
Aussi, quand j'enseigne, j'essaie toujours de multiplier les évènements, auditions internes, concerts à l'extérieur, auditions groupées avec d'autres instruments, projets, jeu en solo ou en groupe pour éviter le paralysant duo tant redouté: Audition (en milieu d'année) et Examen (en fin d'année).
donc mon dernier pour ceux qui redoutent de jouer en public, préparez vous au mieux, et multipliez les expériences!
Rien que jouer en famille le soir, ou en w.e. est un moment précieux! on n'est pas obligés d'avoir comme but de préparer un récital pour la Reine d'Angleterre ou de remplir le stade de France ou la Philarmonie de Paris!
j'espère sincèrement que ces quelques pistes aideront les traqueurs à mieux vivre leur jeu sur scène!
Ces conseils n'ont pas vocation à effacer le trac, mais à aider à vivre avec, et à l'apprivoiser
merci à ceux qui ont pris le temps de me lire
mardi 17 février 2015
Dîner-concert des Amours Discrètes le 20 février
Mon
duo harpe & guitare "les Amours Discrètes" jouera lors d'un dîner-concert le vendredi 20 février prochain.
Adresse: Le bonheur est dans le thé, 7 rue Carnot à Poitiers
Réservation: au 05 49 41 44 48.
Tarif : 25 euros/personne.
Il est conseillé d'arriver vers 19h15 (début à 19h30)
La soirée comprend le concert et le repas convivial
intégralement cuisiné sur place avec des produits frais, de saison et au
maximum issus de l’agriculture locale et biologique.
Attention, les places sont limitées!
Concert poétique et romantique.
Ballades celtiques, danses de cour et chansons
d’amour, telle est la devise de ce duo harpe et guitare où les cordes
pincées résonnent avec délicatesse.
« Musique intimiste, notes cristallines, interprétation sensible ont fait de cet instant musical un vrai moment de bonheur. » – Le Phare de Ré.
« Musique intimiste, notes cristallines, interprétation sensible ont fait de cet instant musical un vrai moment de bonheur. » – Le Phare de Ré.
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Pour en savoir plus, cliquez ici |
vendredi 9 janvier 2015
Les trois signes de glace
Vends mandoline napolitaine
Je vends une mandoline napolitaine Stridente avec une
boîte de transport rigide.
Cette mandoline, régulièrement jouée, a été achetée au Point d'Accroche, à Paris, l'an dernier.
Son manche est bien droit.
Elle est actuellement cordée avec des Dogal Calace RW92.
Son dos est bombé.
Je la revends car je souhaite acquérir un instrument plus récent.
Elle se trouve actuellement à Poitiers, mais je peux la livrer à Paris.
VENDUE
Cette mandoline, régulièrement jouée, a été achetée au Point d'Accroche, à Paris, l'an dernier.
Son manche est bien droit.
Elle est actuellement cordée avec des Dogal Calace RW92.
Son dos est bombé.
Je la revends car je souhaite acquérir un instrument plus récent.
Elle se trouve actuellement à Poitiers, mais je peux la livrer à Paris.
VENDUE
jeudi 8 janvier 2015
Prochaine représentation des Amours Discrètes
Bonjour à tous,
vous aurez l'occasion d'écouter les Amours Discrètes à Poitiers le 23 janvier prochain à partir de 16h, au Bonheur est dans le Thé, 7 rue Sadi Carnot, à Poitiers.
Tenez prêtes vos papilles et écoutilles!
vous aurez l'occasion d'écouter les Amours Discrètes à Poitiers le 23 janvier prochain à partir de 16h, au Bonheur est dans le Thé, 7 rue Sadi Carnot, à Poitiers.
Tenez prêtes vos papilles et écoutilles!
lundi 15 décembre 2014
Des nouvelles!
Je me rends compte que j'ai laissé passer beaucoup de temps depuis mon dernier post!
De retour à Poitiers après une année à Paris j'ai retrouvé le loisir de beaucoup travailler mes instruments.
Je m'enchante de la sonorité puissante et nuancée de ma nouvelle harpe Eos de Telynau Teifi, et je continue à travailler sur mes excellentes harpes Isla et Iona de Bernhard Schmidt pour mes concerts et mariages à venir.
Nous travaillons dur avec Hugues à l'écriture d'un trio violoncelle guitare et harpe qui devrait voir le jour en 2015, le trio 2 d'Anthurus d'Archer.
La pièce s'intitulera les "Trois signes de Glace", et j'ai hâte de la jouer.
Mais peut-être ne connaissez-vous pas le trio 1? flûte, harpe et guitare? vous pouvez l'écouter ici "Vespa Mandarinia" et là "Invierno".
Nous venons également d'enregistrer plusieurs morceaux pour notre duo "Les Amours Discrètes", qui sont en écoute sur notre soundcloud.
Vous pourrez ainsi découvrir nos versions de "la Mantovana", un air populaire italien du 16e siècle, une gigue de Rameau, composée en 1724, et enfin une version de la belle chanson des Beatles "And I love her".
Nous ajouterons des enregistrements tout au long de l'année, n'hésitez donc pas à ajouter ce site à vos favoris.
Je vous conseille d'écouter les morceaux au casque pour une meilleure écoute!
De retour à Poitiers après une année à Paris j'ai retrouvé le loisir de beaucoup travailler mes instruments.
Je m'enchante de la sonorité puissante et nuancée de ma nouvelle harpe Eos de Telynau Teifi, et je continue à travailler sur mes excellentes harpes Isla et Iona de Bernhard Schmidt pour mes concerts et mariages à venir.
Nous travaillons dur avec Hugues à l'écriture d'un trio violoncelle guitare et harpe qui devrait voir le jour en 2015, le trio 2 d'Anthurus d'Archer.
La pièce s'intitulera les "Trois signes de Glace", et j'ai hâte de la jouer.
Mais peut-être ne connaissez-vous pas le trio 1? flûte, harpe et guitare? vous pouvez l'écouter ici "Vespa Mandarinia" et là "Invierno".
Nous venons également d'enregistrer plusieurs morceaux pour notre duo "Les Amours Discrètes", qui sont en écoute sur notre soundcloud.
Vous pourrez ainsi découvrir nos versions de "la Mantovana", un air populaire italien du 16e siècle, une gigue de Rameau, composée en 1724, et enfin une version de la belle chanson des Beatles "And I love her".
Nous ajouterons des enregistrements tout au long de l'année, n'hésitez donc pas à ajouter ce site à vos favoris.
Je vous conseille d'écouter les morceaux au casque pour une meilleure écoute!
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Les Amours Discrètes, duo harpe & guitare. |
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